Après de longues semaines de confinement, au printemps 2020, la ville de Saint-Étienne-du-Rouvray (76) a souhaité profiter de l’été pour redonner des couleurs à la ville. Pour cela, elle a convié une douzaine d’artistes à investir les places, les cours et les trottoirs, avec la complicité des habitants. Marie-Céline Varin a choisi la place des Nations Unies, un terrain herbeux bordé d’arbres, à la frontière de la ville voisine.
PROPOSITION ARTISTIQUE :
A l’heure où la ville se transforme, l’idée est de valoriser ses espaces verts.
Cette parcelle végétalisée, aux frontières de la ville, sert de lieu de rencontre, le temps d’un projet porté vers la nature.
Les matières naturelles (chaux, craie, pigments…) sont utilisées de façon simple et accessible à tous.
L’arbre comme point d’accroche visuel :
Les 15 arbres qui bordent cet espace font l’objet d’un habillage éphémère et écologique.
Un badigeon à la chaux (utilisé habituellement pour protéger l’écorce) permet de les rendre plus visibles et d’accrocher le regard des passants motorisés. Mélangée à des pigments naturels, la chaux peut se colorer plus ou moins intensément en fonction des dosages et ainsi renforcer la délimitation de cet espace naturel au cœur de la cité. Certains arbres sont laissés en blanc pour que les enfants de la ville viennent y laisser leur empreinte dessinée.
Pour l’espace horizontal, un arbre-cerf, la force de la nature :
Partant des arbres colorés, des lignes-racines sinueuses viennent se rejoindre et se fondre dans les bois d’un cerf réalisé en pochoir blanc (craie). Les lignes sont réalisées au traceur pour terrain de sport dont la ville est équipée.
Ces « chemins de vies » incitent à prendre possession de cet espace végétal, toujours dans l’idée de se croiser et de se rencontrer.